Derrière l’éclat séduisant de leurs couleurs et matières chatoyantes, les œuvres de Théodora questionnent sur l’essence du temps, de la création, de la transformation. L’artiste poursuit ces thématiques d’une sculpture à l’autre, voire d’une exposition à l’autre, à travers une correspondance de formes et de teintes qui se développe progressivement, poursuivant une dialectique continue et cohérente. Le fil coloré, les perles, les coquilles d’œufs et le papier constituent la base de son langage qu’elle décline dans une palette de formes récurrentes et pourtant à chaque fois réinventées…Ce souci d’œuvre d’art globale s’étend à l’ensemble des créations de Théodora, qui forment un corpus presque organique par leurs modifications évolutives et cohérentes. / Nicole Kunz

BIO

Théodora est née à Milan d’une mère bulgare, artiste peintre et d’un père italien, joueur de hasard professionnel. A 5 ans, elle s’installe avec sa mère et son beau-père, artiste peintre et musicien dans un hameau jurassien (canton du Jura en Suisse) où ils fondent une galerie familiale. Leur maison devient un havre culturel d’échanges artistiques.


Riche de ce premier baguage, Théodora part faire son chemin en commençant par une formation exigeante et stricte à l’Ecole d’Art Appliquée (EAA) de la Chaux-de-Fonds, la même qui accueillit quelques années auparavant Le Corbusier.


Son premier diplôme en poche, elle continue ses études aux Beaux-Art en sculpture à Wolverhampton, en Grande-Bretagne. Elle apprend l’Anglais en plus du Bulgare, l’Italien et le Français. De retour en Suisse, elle passe 4 ans à Bâle avant de décider de reprendre les études à la Haute Ecole d’Art et de Design (HEAD) de Genève.

Durant 12 ans, elle jonglera entre son travail artistique et son travail de designer avant de définitivement choisir la voie de l’art.